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COMMUNIQUE I Annulation des expositions HOPES et projet en Russie en soutien au peuple ukrainien



Alors que HOPES commence son itinérance internationale, j’ai décidé d’annuler tous les projets que j’avais avec Symbiom en Russie en raison de sa déclaration de guerre à l’Ukraine.


Comme beaucoup d’auteurs engagés, je me bats depuis de nombreuses années pour la promotion de la paix. Je pense qu’il est de notre devoir, en tant qu’écrivains, artistes militants de montrer notre plein soutien au peuple ukrainien dans ces moments difficiles, et notre opposition totale à la politique génocidaire du président russe, Vladimir Poutine.


Néanmoins, je ne tomberai pas dans le piège de l’amalgame, ayant de nombreux amis en Russie, notamment Moscou et Saint Pétersbourg : Poutine n’est pas le peuple russe et nombreux sont les Russes totalement opposés à la guerre. Je pleurs autant les morts russes qu’ukrainiens, dans ce conflit fratricide qui n’a absolument aucun sens et ajoute l’absurde à l’horreur.


Cette décision d'annuler l'exposition peut sembler paradoxale dans le sens où HOPES, qui a vu quatre Prix Nobel de la Paix participer à son élaboration, se veut justement engagée contre la guerre, et dénoncer les risques que représente l’arme nucléaire comme menace majeure pour l’avenir de l’humanité. Un large chapitre de l’ouvrage y est consacré et repris dans nos expositions. Mais je ne peux me résoudre à continuer des démarches pour monter des projets en Russie aux vues de la situation.


Bien évidemment, je continuerai de me battre pour les idées, valeurs, que je défends dans mes ouvrages et surtout en tant que lanceur d’alerte, d’autant plus sur les questions nucléaires militaires et civiles au cœur de l’actualité.


Dans mon travail de prospective, nombreuses sont les fois ces dernières années ou j’aurais tellement souhaité me tromper dans mes analyses. Malheureusement, l’actualité aura au contraire validé mon analyse et mes craintes, me donnant raison comme elle donne raison à mes amis de l’ICAN, Jean-Marie Collin ou Setsuko Thurlow qui ont participé à HOPES et qui ont reçu le Prix Nobel justement pour leur combat pour l’abolition des armes nucléaires. Les mots de Setsuko dans HOPES, qui témoignait de son souvenir du bombardement nucléaire d’Hiroshima auquel elle avait miraculeusement survécu devraient résonner (et raisonner) dans nos esprits. La situation nous prouve que la menace de la guerre nucléaire ne relevait absolument pas de la science-fiction, comme je me le suis entendu dire bien trop souvent.


De même, la situation inquiétante à Tchernobyl, mais également sur les sites des 15 autres réacteurs que compte l’Ukraine, doit nous amener à repenser notre politique énergétique. Une politique aveugle et irresponsable contre laquelle je me suis également engagé depuis des années, et notamment depuis l’écriture de « Résilience » ou je dénonçais le risque de voir un jour des installations nucléaires bombardées lors d’un conflit armé. Certains nucléophiles se servent actuellement, non sans culot, de l’augmentation des prix du gaz pour justifier un soi-disant atout du nucléaire qui assurerait une certaine indépendance de la France au gaz russe. Ils occultent que les sites nucléaires ukrainiens nous menacent tous actuellement du fait des combats qui ont lieu sur ces zones. Je rappelle également que nous av(i)ons des accords avec la Russie quant au retraitement de notre uranium dont nous expédions 1.000 tonnes annuellement à Tomsk (sans que cela ne pose de problème éthique visiblement dans notre pays) via une collaboration entre Orano (Areva), EDF, et les Russes Tenex et Rosatom. On peut se demander ce que ces accords vont devenir dans les semaines à venir.


L’exposition HOPES, qui entame son itinérance internationale n’ira pas en Russie, en revanche les autres présentations sont maintenues, à commencer par Bruxelles dans quelques jours.


Mes pensées vont à toutes les victimes de la guerre ce soir, en Ukraine, comme en Russie. Ce soir, je refuse de perdre espoir. L’humanité, dans son immense majorité, a témoigné ces derniers jours de son opposition à la guerre partout dans le monde. Les guerres n’ont plus leur place aujourd’hui sur Terre. Au contraire, les peuples doivent impérativement s’unir contre notre seul ennemi commun : le péril climatique et environnemental qui nous menace tous.


Spes Manet,


Yannick Monget



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